Longer la mer Adriatique du Monténégro pendant cinq jours

Le Monténégro, ce pays Balkan, abrite de majestueuses montagnes laissant apparaître de délicates plages longeant étroitement la mer Adriatique en cachant, à l’abri des regards, des centaines de villages aux airs médiévales. Cette contrée est un arrêt dans le temps.

Pour ce voyage dans le passé, les bouches de Kotor semblables aux fjords des pays nordiques nous font de l’œil et ceux-ci ne sont pas si éloignés de la capitale « Podgarica », sans hésitation, nous prévoyons donc de commencer notre périple de cinq jours par la ville la plus lointaine au Sud – Herceg Novi – pour rouler au bord des bouches parsemées d’églises et de villes fortifiées nous permettant de découvrir la ville de Perast et la fameuse citée des montagnes « Kotor » en reprenant le chemin, nous pensons faire un arrêt au Mont Lovcen avant d’admirer un coucher de soleil du feu de Dieu sur la ville de Budva pour enfin s’arrêter au célèbre Parc national du lac de Skadar.

D’abord, nous prenons l’avion de Charleroi-Sud vers Podgarica au prix de 67,71€ Aller/Retour avec la compagnie Ryanair et au vu du parcours des prochains jours, on a réservé, avec la compagnie Sixt Rent a Car, une voiture comprenant l’assurance globale (très très recommandé) – la voiture nous a coûté 220€ = 90€ pour celle-ci + 130€ pour l’assurance –  et une carte 4g avec un appareil émettant du wifi permettant d’être connecté en permanence, car le Monténégro n’étant pas repris dans le roaming UE.

Une fois la voiture dans nos mains, nous découvrons les étroites routes de ce pays ainsi que ses conducteurs. Avec prudence, nous roulons  jusqu’à Herceg Novi, le point le plus loin de notre destination, en passant par un péage (2,5€) et un bac – un bateau à fond plat utilisé pour traverser un cours d’eau, un lac, un estuaire ou un bras de mer – au prix de 4,5€ pièces (pas de bancontact). Le bac est le moyen le plus rapide pour y aller sinon en contournant le lac, il faut compter 2h00 de plus.

En une journée, nous avons emprunté trois types de transport : l’avion, la voiture et le bateau ! 

Après quelques heures de route, nous nous installons enfin à l’hôtel « Centar Novi » –  Zemunska, 143 – se trouvant au dernier étage du bâtiment. Pour 47€, nous avons une grande chambre avec point de vue sur la mer, l’endroit est très propre et accueillant.

Vu notre fatigue, nous choisissons la facilité et entrons dans le restaurant « Monte Carlo » à côté du Centar Novi. Le lieu était désert, mais nous tentons le coup, nous installons à une table et je constate que le serveur fait de son mieux pour nous accueillir malgré la barrière de la langue. Les plats basiques que nous choisissons ne sont pas très gouteux cependant ils restent mangeables. Si c’était à refaire, je n’y retournerai pas.

Concernant l’addition, pour deux bières (4€), un spaghetti carbonara (5€) et un steak-frites-salade (14€), nous payons 23,5€ pour mon papa et moi.

L’estomac remplit, on se met en pyjama direction l’immense lit.

Herceg Novi : Cette ville a été convoitée par plusieurs peuples, elle a eu une domination ottomane, vénitienne et austro-hongroise. Son histoire fait d’elle une ville au charme de dingue tant au niveau de sa beauté, mais aussi de sa culturalité.

Le lendemain, je me réveille la première chose que je souhaite faire est de voir la vue à la fenêtre et là…la petite déception… Nous avons la vue sur le port et sur une partie de l’eau, mais cela n’empêche pas ma bonne humeur, les rayons de soleil entre dans la chambre et je sens qu’il commence doucement à faire chaud, on décide de partir pour trouver quelque chose à manger dans le centre-ville.

La situation de l’hôtel est idéale, un chemin qui se nomme « Setaliste Pet Danica » est à 300m permettant de rejoindre le centre-ville à pied en seulement 20 minutes sachant que le parking en ville est payant et non à notre logement.
Herceb Novi - Mer Artic:cactusOn marche sous un soleil de plomb, on arrive doucement au pied de la vieille ville, la faim nous guette et elle m’oblige à chercher un endroit où déjeuner, en tapant « restaurant » sur Google Maps, je tombe sur le café « Peters Pie & Coffee » – 18 Šetalište Pet Danica Herceg – Novi – la nourriture est délicieuse avec un excellent emplacement au bord de l’eau.

Pour déjeuner, je choisis un cake aux carottes et mon papa prend un style de cake aux pommes avec de la crème fraiche, accompagnés de deux cappuccinos pour 10,30€.

Après cette petite pause sympathique, on est prêt pour monter dans les petites rues de la vieille ville. On est rapidement dans les remparts de la citadelle datant du 15ème siècle, les rues sont étroites et nous offrent une certaine élégance. Heureusement, le temps est de la partie et les touristes ne sont pas présents ce qui permet de profiter au maximum de l’atmosphère authentique d’Herceg Novi.

Le Belavista, la place principale de la vieille ville avec son symbole emblématique : la tour de l’horloge érigée en 1850, elle apparait discrètement dans une ruelle avoisinant le Square. En hauteur, on aperçoit la « Kanli Kula » c’est-à-dire « la tour sanguinaire » ; Aujourd’hui, il s’agit d’un amphithéâtre, mais jadis c’était une forteresse turque ou plutôt une prison d’où son surnom – cette dernière gardait des prisonniers opposant/combattants de la liberté du Monténégro – avant de devenir un lieu culturel. Le point positif de cet endroit est le panorama qu’il offre sur la ville et sur la côte adriatique au prix de 2€/personne.

La place Mićo Pavlovíc où se dresse l’église Saint-Jérome accueille également les douces mélodies du conservatoire local ainsi que son musée commémoratif où repose des centaines d’encres de bateaux.

La visite terminée, nous reprenons la voiture et nous longeons la baie des bouches de Kotor pour nous émerveiller à la prochaine ville qui se nomme « Perast ».

Perast : Cette ville fût quasi détruite lors de l’invasion des Ottomans dans les années 1482, seule la tour Matosevic a survécu alors que cette minuscule cité accueillait à l’époque deux cents palais, une centaine de maisons et près de quatorze églises/chapelles maintenant on peut compter que dix-sept palais à peu près tous en ruines et quelques églises que l’on cite sur les doigts de la main.

Sur le chemin, je cherche un endroit où se garer et là Big stress… je vois via les commentaires sur Google que les parkings du début/fin de la ville sont pris par des gangs qui nous forcent à donner de l’argent ou prendre un ticket pour le bateau vers les iles et si on ne paie pas, car normalement ils sont gratuits, ils provoquent un accident avec notre voiture – Petite angoisse bonjour !

Enfin, nous arrivons à Perast, on loupe le fameux parking d’entrée et on tombe sur un parking privé qui met en location sa cour… On lui paie cinq euros pour la journée (ou 2€/deux heures), notre voiture est en sécurité , la vue est splendide et le propriétaire est très gentil, il s’agit du « Parking Paid » se situant au début de l’E80.Perast - Vue sur le lac - sunsetPerast - Sunset cityOn descend les escaliers de la propriété pour tomber en bas de la rue principale «Jadranska Magistrala» à droite de la route E80, la seule rue intéressante que l’on peut faire à Perast.

Heureusement, celle-ci est magnifique  avec ses églises, ses bars, ses hôtels, son port et la vue sur les deux petites îles. Plusieurs marchands vous attendront au bord de l’eau pour vous y emmener, nous préférons aller dans le minuscule port où se trouve le bateau officiel de Perast où nous payons 5€ pour aller sur l’île « Notre-Dame-du-Rocher », car c’est la seule qui est accessible au public.

En effet la deuxième île abrite l’abbaye Saint-Georges de Kotor en ruines à cause du séisme en 1667.Perast - Ile de KotorQuant à la première, elle fut créée afin de témoigner la foi chrétienne des habitants de Perast et de délimiter le territoire face à l’abbaye. On peut y trouver une église (gratuit) datant des années 1700 et un musée retraçant l’histoire de la ville (payant – 3€) – le tour est vite fait, mais la vue sur la baie et sur Perast en vaut la peine.

Une fois le tour de la ville explorée ainsi que son église Saint-Nicolas, on s’installe à une des tables près de l’eau au restaurant/hôtel « Conte » où on se boit deux bons cocktails pour 10,50€ avant de reprendre la route pour retrouver notre logement pour la nuit.

Ce dernier se situe à 15 minutes de Kotor, la route pour y aller est sinueuse, mais elle veut le coup, l’endroit est super joli. Il s’agit de la Villa Old Mariner, le propriétaire est adorable, il nous a expliqué l’origine de sa maison et nous a conseillé des restaurants du quartier. La chambre avec vue sur la baie et son petit-déjeuner nous ont coûté 67€ pour mon papa et moi.

Le soir, nous allons au restaurant « Mademoiselle » où nous profitons en terrasse de l’assiette à tapas avec un bon vin rouge de la région avant de déguster un plat de saumon accompagné de petits légumes croquants, un régal pour les yeux et les papilles, tout cela au prix de 53,90€.

Après avoir profité de cette belle soirée avec la vue sur la baie, les paquebots et la citadelle de Kotor, nous retournons en chambre pour nous reposer avant d’accueillir à bras ouvert la journée du lendemain.

Jeudi, j’ouvre la fenêtre pour faire entrer l’air marin et me permettant d’admirer les rayons du soleil qui se déposent délicatement sur les montagnes majestueuses..

Je suis prête à affronter cette avant dernière journée !Kotor - Vue de la chambre sur les montagnesKotor :  se situe au pied du Mont-Saint-Jean, son noyau médiéval a été reconstitué suite à l’envahissement  de Barberousse et des tremblements de terre. Elle fut reconstruite grâce aux Vénitiens qui ont réalisé une merveille architecturale surtout avec sa muraille malheureusement, les habitants sont partis de la vieille ville pour laisser placer aux tourismes de masse qui arrivent par milliers avec les paquebots.

Pour se garer, j’ai lu des commentaires sur les parkings payants où ils expliquaient qu’il fallait se lever tôt pour trouver une disponibilité, mais par inattention pour trouver ce type de parking, on tombe sur un emplacement totalement gratuit cependant il n’est pas sécurisé (n’ayant pas d’adresse, je vous donne la localisation : 42°25’16.1″N 18°46’01.8″E).

Ensuite, nous commençons notre périple dans cette fameuse cité touristique et ça lui convient bien, car à peine arrivée devant la porte de la mer, on rencontre des dizaines de touristes. De l’autre côté de la porte, se trouve la tour de guet, le palais du Prince, l’ancien hôtel de ville, les palais et la tour de l’horloge imitant la tour de pise, car depuis les tremblements de terre, elle ne cesse de bouger – elle est à 20 cm d’inclinaison.
On marche vers la place Sv.Tripuna où se trouve la cathédrale Saint-Tryphon (2,50€), il s’agit d’une des plus anciennes églises d’Europe. Elle a été rénovée plusieurs fois suite aux séismes de 1979, elle a perdu beaucoup, mais de l’extérieur l’église reste magnifiquement symétrique malgré le manque d’argent qui a empêché la continuité de la construction du clocher.

Dans la cité, on peut trouver le musée maritime, la fontaine Karampana, l’église Saint-Luc, l’église Sainte-Anne, l’église Sainte-Marie-de-la-Rivière, le musée du chat, l’église Saint-Michel et la fameuse muraille des Balkans.

Au vu de l’état de santé de mon papa, nous abandonnons la randonnée dans la muraille des Balkans. Du coup, nous  parcourons la rue Ulica 2 (loin des touristes) pour arriver devant ma place préférée : Trg od drva avec son église Sainte-Marie Collégiale et sa porte de Skurda avec la vue la montagne et le début de la randonnée de la muraille puis nous rentrons dans l’église Sainte-Nicolas avant de passer sur la place « od kina » où se trouve le musée du chat. Nous rentrons également dans une cour d’église où se sont installés de multiples stands de souvenirs spéciaux pour la période de Noël puis nous terminons la visite par la tour Kampana qui offre une belle vue sur cette vieille ville.

Nous retournons à notre voiture pour prendre la route serpentine (= dangereuse, le mot prudence est de rigueur) afin d’aller au Mont Lovćen admirer la belle nature du Monténégro.

Plus on monte, plus la vue est magnifique sur les bouches de Kotor et par la suite, sur les terres, il y a quelques points panoramas où on peut arrêter la voiture. Concernant la réserve naturelle, un garde se trouve à l’entrée pour nous demander 2€ chacun, il nous ne remet pas de ticket et nous laisse passer. En haut du Mont se trouve un parking et quelques escaliers pour atteindre le dernier pallier cependant il faut payer 5€ par personne ce que nous n’avons pas donné sachant que la vue reste la même là où on était. Du coup, on préfère descendre, marcher dans la nature et s’asseoir sur un rocher pour prendre l’apéro.

Avant le coucher de soleil, nous conduisons vers notre prochain hôtel pour la nuit – Hôtel Zeta « Rafailovici, Obala BB, 85315 Budva ». On arrive à la réception, il nous fait monter au premier étage (petite déception) pour nous montrer la chambre et là, il fait demi-tour pour nous dire qu’il s’est trompé de chambre… Il revient Cinq min après pour nous amener au dernier étage  avec la vue sur la mer !

La chambre est spacieuse, moderne, propre, la vue est dingue et en prime, on assiste à un coucher de soleil de feu pour le prix de 80,44€.

Budva - couché de soleil_Budva : Le plus intéressant dans cette ville est la vieille partie qui se trouve au bord de la mer, sa construction date de la fin du 15ème siècle, mais elle a été renouvelée suite aux différents séismes qu’elle a pu subir surtout celui de 1667 et de 1979.

Pour la soirée, nous décidons de rester au restaurant de l’hôtel et franchement, la nourriture y est délicieuse, j’ai opté pour un risotto aux champignons et mon papa pour un plat géorgien – on n’est absolument pas dans le local – pour la somme de 51,75€ sachant que nous avons pris deux cocktails, un verre de vin et une bière.

Concernant le petit-déjeuner, le réceptionniste nous a conseillé de prendre à la carte au lieu de prendre le buffet à 12€/personne du coup, nous l’avons écouté et nous sommes sortis pour la somme de 14€ en commandant une assiette de crêpes, une omelette, un café et un ice coffee.

Ensuite, nous reprenons la voiture pour nous garer non loin de la vieille ville de Budva- le plus simple a été de se garer dans les rues où le stationnement est gratuit et de longer la plage pour rejoindre l’entrée de cette citée.

Une vieille ville à l’atmosphère de vacances avec son soleil, ses ruelles et ses odeurs émanant des différents restaurants. Le matin, il n’y a pas encore l’influence touristique, ce qui permet de rentrer aisément dans la citadelle – est une ancienne acropole entourée de murailles médiévales et restaurée par les autrichiens – au prix de 2,5€/personne pour admirer la belle bibliothèque, son salon, ses cours et sa vue sur la mer, les îles et la ville.

Non loin, on peut retrouver les lieux de cultes, car toutes les églises sont proches de cette citadelle, la cathédrale Saint-Jean, l’Église de la Sainte-Trinité, l’Église Saint-Sava et l’Église Sainte-Marie-de-la-Croix. On fait le tour en deux-trois heures, il y a énormément à visiter dans ce pays et au vu des nuages, nous décidons de nous rendre dans la grotte de Lipa – elle est la seule du pays ouverte au public.
Budva - dans la vieille villeLa grotte de Lipa se situe à 5km de Cetinje, une fois arrivé sur le site, on se rend à la réception pour prendre nos deux tickets à 10,9€/adulte pour le tour classique (il y a un tour extrême), la réceptionniste nous demande d’attendre le train qui nous descendra plus bas vers l’entrée de la grotte.

Cette dernière à 2,5km de galeries visitables avec des stalactites et stalagmites, nous avons un guide qui explique en anglais les caractéristiques de chacune. L’endroit est magnifique, il fait un peu froid – 10 à 12 degrés – cependant c’est supportable avec un pull.Grotte de Lidva - intérieur 4
Lorsque la visite est terminée et avant de nous d’aller à l’hôtel à Podgarica, je demande à mon papa de passer par le point de vue de « Pavlova Strana » qui donne sur le lac de Skadar – un endroit magnifique où il y a énormément de possibilités de randonnées et de tours en bateaux. Le chemin pour se rendre à cet endroit est magnifique et époustouflant, on a envie de s’y arrêter toutes les cinq minutes.

Avant la tombée de la nuit, on fait un dernier arrêt aux chutes du Niagara – les seules chutes du Sud du pays – se situant à l’entrée de la ville de Podgarica…

Malheureusement, la rivière était sèche donc les chutes n’existaient plus…Podgarica - Parc de Skadar 4On se dirige vers notre dernier hôtel du séjour, Podgarica a énormément de circulation et le parking de l’hôtel est mal indiqué du coup, on se gare dans la rue en espérant que celle-ci n’aura rien lorsque nous viendrons la récupérer le lendemain.

Podgarcia : Pendant la journée, la ville est consacrée aux piétons qui peuvent flâner tranquillement dans les rues. Elle est propice à l’immobilité et en a oublié son côté ancien.

Malheureusement, la capitale n’est pas réputée pour être à son aise dans les rues du coup, nous avons décidé de rester à l’hôtel «CentreVille Hotel Hotel and Experience » pour nous reposer (117€ la nuit avec petit-déjeuner pour deux) et où nous avons pu profiter du bar (deux très bons cocktails – 11,70€) ainsi qu’une assiette (10€) pour l’apéro.

Le séjour au Monténégro s’est terminé par un très bon petit-déjeuner avant de se rendre à l’aéroport afin de rendre la voiture et prendre notre vol.