
Au vu de la proximité de mon logement, les « Cinque Terre » étaient un passage obligé pour moi. Ces villages très connus et hauts en couleurs me donnaient terriblement envie de les visiter.
J’ai commencé doucement à me renseigner et je vous avoue que c’est assez compliqué de trouver les bonnes informations !
Tout d’abord, la question du moyen de locomotion.
Comment me rendre jusqu’aux villages ? Où commencer ?
Je savais que la voiture était déconseillée, car il n’y a pas de grands parkings et c’est vrai. De plus, les villages sont inaccessibles en voiture puis on ne va pas se mentir, je n’ai pas osé conduire.
Du coup, j’ai décidé de prendre le train.
=> Si vous décidez de prendre la voiture, je vous conseille de la garer dans une autre ville et de prendre le train jusqu’aux villages.
Lundi matin, j’empoche mon billet à la gare de Lavagna pour un des villages – je choisi Monterosso, c’est le village le plus proche – une fois arrivé, je vais me renseigner près d’un employé de train qui était sur le quai et il m’oriente vers l’office du tourisme (dans la gare) pour me procurer le billet des « Cinque Terre ».
Ce dernier me permet de prendre le train autant de fois que je le souhaite entre les villages.
Attention, il est également possible d’acheter un autre ticket pour les randonnées entre les villages. Pour cela, je vous conseille d’être bien équipée surtout d’être muni de bonnes chaussures. Cependant, certains sentiers sont fermés comme le chemin San-Bernardino – Vernazza et le chemin de Riomaggiore – Corniglia, mais vous êtes prévenus lors de l’achat des billets.
Le prix du ticket de train avec les toilettes gratuites dans les gares et le wifi :
- Pour un jour, il est de 16€ ;
- Pour deux jours, il est de 29€.
Je vous conseille de choisir le ticket de train pour les deux jours, c’est le temps idéal pour visiter les cinq villages.
Pour mon passage en Italie, j’ai logé à Lavagna : Une semaine au cœur de la ville côtière de Lavagna
Je prenais le train soit de cette ville, soit de la ville à côté – Chiavari :
- De Lavagna à Monterosso : j’ai payé 6,60€
- De Manarola à Lavagna : j’ai payé 7,30€
Pour rappel : Si vous prenez le train, n’oubliez pas de valider votre ticket à la machine verte avant de monter dedans sinon il ne sera pas autorisé.
Le village de Monterosso
Il s’agit du plus grand village et le plus balnéaire.
Il est divisé en deux parties : la première avec la gare, les maisons/hôtels/bars et la deuxième avec la vieille ville/restaurants/magasins.
En me dirigeant vers le côté ancien de Monterosso, j’aperçois à droite, vers la mer, la tour Aurora :
- Elle a une signification très importante, elle a aidé à garder et sécuriser la ville avec les 12 autres tours. De nos jours, il ne reste plus que celle-ci et la tour qui abrite le clocher de l’église San Giovanni ;
- La tour fut construite au 16ème siècle ;
- Actuellement, il s’agit d’une propriété privée et de ce que j’ai pu voir, c’est un restaurant.
À ma gauche, j’observe un chemin qui monte vers les hauteurs et là, ma curiosité m’appelle et m’entraine.
Au sommet de la colline, je découvre le Couvent des Cappuccini, son cimetière et une jolie vue sur la ville. Le couvent ainsi que l’église furent construits dans les années 1620.
Lors de mon entrée, j’assiste à la prière des prêtes. Ceux-ci se trouvent à l’abri des regards indiscrets c’est-à-dire à l’arrière de l’autel. Leurs chants se propagent dans toute la pièce et je pense avoir été chanceuse de participer à ce moment incroyable (même si ce n’est pas forcément ma religion).
Ensuite, je me dirige vers le cimetière qui donne un beau panorama à 360 degrés sur les alentours de Monterosso, l’endroit y est paisible, calme (vous allez me dire que c’est normal pour un cimetière) et très joli.
Après un bon moment, j’emprunte le chemin du retour pour me rendre dans la vieille ville, plus précisément à la charmante Piazza Giuseppe Garibaldi où on peut retrouver l’hôtel de ville/mairie et l’église de San Giovanni Battista.
Je rentre dans cette dernière église où il n’y avait personne, j’admire l’architecture dans le calme et la sérénité. Sa chapelle et son oratoire « dei Neri » se situe juste à côté, mais on ne sait pas visiter son intérieur.
Je ne m’arrête pas là et je continue de marcher vers la « via Vittorio Emanuele », il s’agit d’une rue très jolie avec une arche à la fin qui mène à la rue principale « Via Roma », elle abrite quelques restaurants, magasins et artisans dont un qui cultive une vigne poussant sur un mur très particulier.
À Monterosso, il est important de se perdre dans ses rues, on peut y trouver de petites pépites comme l’oratoire « di Santa Croce o des Bianchi » – je vous rassure, il y a des panneaux qui indiquent les endroits – il est également appelé « la confrérie des blancs » à cause des robes de cérémonie. Le bâtiment date du 16ème siècle, sa façade ressemble aux autres églises, cependant je la trouve plus élégante.
Fin de matinée, je pars du côté de la « nouvelle ville ».
Je dépasse la gare pour marcher le long de la plage, je veux trouver la statue « Del Gigante ». Il s’agit d’une statue géante – 14m de hauteur – de Neptune portant un coquillage marin, elle a été réalisée par l’artiste Arrigo Minerbi et l’ingénieur Levaceri en 1910. D’après mes lectures, elle a été endommagée par la seconde guerre mondiale et par une grosse tempête, elle semble être en rénovation.
Pendant ma promenade, je ne l’ai pas trouvée, mais je me suis rendu compte quelques temps après que j’étais à quelques mètres d’elle… À l’extrême périphérie du nouveau quartier de Monterosso et de la plage de Fegina.
Des rayons de soleil font leur apparition, je décide de me poser sur le muret au bord de la plage avant de reprendre le train vers un autre village.
Le village de Riomaggiore
Selon moi, le village est le plus populaire et la capitale officieuse des « Cinque Terre ».
Elle a été fondée au 8ème siècle par des réfugiés grecs fuyant la persécution de Leone III
La partie basse est celle du minuscule port et de ses anciens pécheurs donnant une jolie vue sur les maisons colorées.En sortant du train, j’arrive directement sur ce joli port et je suis montée à gauche pour avoir une vue en hauteur sur cet endroit. Ce même chemin mène à la plage qui se situe légèrement en dehors du village, des escaliers et un sentier contre les parois de la falaise mène à ce bout de terre la « Spiagga Del Paese ».
Arrivée à la plage, je fais demi-tour cependant je ne descends pas au port, mais j’emprunte un chemin étroit près du restaurant « La Conchiglia » menant à la Via Antonio Gramsci où je trouve un point de vue très sympa et qui change des photos traditionnelles de ce village.Près de la « Via Antonio Gramsci », une autre rue fait son apparition intégrant également joli point de vue avec un banc pour s’y reposer, il s’agit de la « Via di Loca ».
Je continue ma route pour arriver dans la rue principale « Via Colombo », je la traverse pour aller visiter à la basilique « San Giovanni Battista » construite en 1340 à la requête de l’évêque Antonio Fieschi, mais suite une catastrophe naturelle, elle fût détruite et reconstruite dans les années 1870.
Une autre église abrite le village en haut de la rue principale, elle possède quelques oeuvres impressionnantes, selon mes lectures, cependant je n’ai pas été la voir.
Vers la Via Pecunia, je tombe sur l’oratoire « di San Rocco » et le château de Riomaggiore. Ce dernier a des heures bien précises, je ne peux y entrer vu qu’il est midi…
Du coup, je continue mon chemin et je descends une ruelle avec des escaliers pour accéder à la commune du village – le monument n’est pas très joli. Vu l’heure, je me dépêche pour reprendre le train afin de me rendre dans un autre village, je termine ma visite sur l’autre côté du port me permettant d’avoir une vue différente sur ce village.
=> Au loin, il y a également le Sanctuaire « di Nostra Signora di Montenero » avec un panorama depuis le « Punta Mesco » jusqu’à l’île de Tino.
Le village de Manarola
Pour moi, ce village est mon petit coup de cœur des « Cinque Terre ». Il est magnifique et paisible malgré la foule qui est fluctuante vu qu’il est petit – il y a juste une rue principale.
D’après mes lectures, c’est le plus ancien village des Cinque Terre. Le nom de Manarola vient de Manium Aruala – Autel pour prier les Mani c’est-à-dire les Dieux du foyer et de la famille.
Un sentier « Dell’Amore » est accesible de Manarola vers Riomaggiore malheureusement, il est fermé.Je débute ma visite au port de Manarola afin d’avoir une vue d’ensemble sur le village, je m’assieds dans un carré spécifique à la pause et je remarque qu’une petite cascade est présente au pied du port.
Enfin, je remarque le chemin qui longe la falaise peut donner une chouette vue sur Manarola et effectivement, la vue est à tomber.
De plus, un marchant de glaces « Bellavista » fait son apparition.
À cause de la chaleur, je n’ai pas pu résister – pour 2,50€, j’opte pour deux boules à la vanille.
Ensuite, je continue pour découvrir l’intérieur du village c’est-à-dire sa seule rue. D’ailleurs, cette dernière a particularité, elle est coupée en deux grâce à une petite place où les enfants adorent y jouer.
En montant, je remarque une roue à aubes à côté d’une maison – je suis intriguée d’avoir cette construction alors qu’il n’y a pas d’eau, mais plus je monte, mieux je comprends cette particularité.
Lorsque je monte vers l’église San Lorenzo, j’entends le bruit de l’eau et je remarque la petite rivière en dessous des maisons, c’est impressionnant. En résumé, le cours d’eau passe en bas des maisons, c’est pour cette raison qu’il y a une cascade à la fin au port de Manarola !
Dans les hauteurs du village, il y a une place avec une église dite « San Lorenzo » au style gothique abritant une rosace du 13ème siècle, je trouve également un oratoire et un campanile du même âge que la rosace, il s’agit d’une tour qui abrite des cloches servant à appeler les fidèles à la prière).
En descendant, je décide de trouver un restaurant pour manger – le problème étant le tourisme et les prix, mais surtout le menu à l’hôtel qui est horrible – j’en découvre un sur ma route et je peux vous dire que le bâtiment extérieur ne paie pas de mine, mais la nourriture est incroyable.
Le restaurant « Pasticerria Corbani di Micheli Marco » se trouve en haut de la rue Antonio Discovolo, numéro 122, il n’est pas sur Google Maps.
Vu le temps sans soleil, mais avec une bonne température, je mange dehors près de la roue à aubes avec la vue sur l’église. Je commande une Bruschetta à 8€ et un cannolo à 3,5€.
Je m’attendais à une toute petite tartine genre tapas, je me suis bien trompée, j’ai eu quatre morceaux de Bruschetta, elles étaient délicieuses !!
En regardant ce plat, deux autres couples l’ont choisi pour le déguster à leur tour.
Fin de journée, je continue ma promenade dans ce village et je m’arrête dans les rochers au port pour dessiner ce magnifique endroit.
Le village de Corniglia
Deuxième jour dans les « Cinque Terre ».
J’arrive à la gare de Corniglia vers 9h du matin et +/- 380 marches m’attendent ainsi qu’une vue panoramique sur les autres villages, il s’agit du seul village qui n’a pas accès directement à la mer, il faut faire du sport pour pouvoir visiter ce lieu.Ce village m’a vraiment surpris par son charme, ses vignobles et sa sérénité.
Arrivée au bout des marches, je continue tout droit vers l’église gothique « San Pietro », datant des années 1330, ce qui permet de faire une pause après ce petit moment sportif.
Je vais en direction de la Via Stazione qui me donne une chouette vue sur Corniglia et les vignes puis je décide d’emprunter la rue principale « Via Fieschi ». Pour moi, elle est très mignonne, mais j’ai préféré les ruelles qui sont en parallèle comme celle qui se trouve derrière la « Cappella dei flagellait » et son point de vue sur les autres villages.
Je me dirige vers les marches pour avoir une vue en hauteur sur les toits de Corniglia, cette ruelle (Via Solferino) me mène vers un nouveau point de vue sur la Méditerranée et Manarola.
Puis, je suis descendue dans une autre ruelle la Via della Marina qui donne aussi une panorama sur l’intérieur des terres et de l’église San Pietro.
Si vous continuez tout droit, vous pouvez aller en bas du village au bord de l’eau, mais il y a énormément d’escaliers -> il faut réussir à tout remonter après… et je peux vous assurer que découvrir les cinq villages en deux jours, vos jambes vont avoir difficiles..
Fin de matinée, je reprends la Via Stazione afin de monter dans le train et rejoindre le dernier village des Cinque Terre.
Le village de Vernazza
Le village a perdu de son charme non pas à cause du torrent de boue qui n’y a pas laissé de trace, mais en raison du tourisme de masse.
Le nom « Vernazza » dite jadis Vulnetia vient d’une ancienne famille romaine. Ce que j’ai apprécié est les diverses possibilités de prises de vues qui donnent des angles différents de cet endroit.
Je sors du train très difficilement, ça m’annonce déjà la popularité de ce lieu, j’emprunte la « Via Roma » pour descendre directement au port, j’observe le monde arrivé et je souffle déjà, car ce matin à Corniglia, il n’y avait personne..Je vois le château au bord de la falaise avec la tour de Belforte, je m’y aventure par les escaliers du restaurant du même nom que la tour symbolique de la ville pour arriver à l’entrée des ruines, il faut payer 1,5€ pour avoir une vue panoramique sur la ville et ses terres.
Personnellement, je pense que ça ne vaut pas la peine de payer sachant qu’il y a d’autres points de vues qui sont gratuit.
Néanmoins, ce château me permet de découvrir, dans une ruelle à côté, un petit coin sympa avec un banc et des coquelicots.
Sur google Maps, il faut taper « Vernazza Winexperience » pour trouver le lieu.Ensuite, je continue mon chemin dans une rue parallèle à la rue principale, là où il n’y a personne. Il s’agit de la Via M. Carattino qui mène au début du sentier. À cet endroit, j’aperçois un autre point de vue totalement différent du premier et d’ailleurs, je le trouve très joli.
Je descends la route vu que je ne suis pas équipée pour le sentier, mais je continue sur la Via M. Carattino pour atterrir à la fin de la Via Roma, je monte la Via Brigate Partigiane où se situe l’église de Santa Margherita d’Antiochia et sa commune, à côté un chemin, qui ne paie pas de mine non plus, m’amène à un troisième point de vue sur la ville ainsi qu’un cimetière avec un quatrième point de vue.
L’endroit est calme et en hauteur.En descendant, j’ai remarqué un restaurant très moderne et simple en regardant sur mon téléphone – google maps – je vois qu’il a une très bonne note sur 5.
Franchement, je comprends pourquoi les pâtes sont à tomber !
Il s’agit d’un couple, le gars est en cuisine et la fille gère la salle, ils sont très sympathiques, attentionnés et dévoués aux clients.
Au restaurant « Tradizione & Streetfood – Pippo », pour des pâtes au pesto et une limonade, j’ai payé 11€.
Puis, je marche vers la Via Roma afin d’arriver devant l’église « Santa Margherita d’Antiochia » que j’ai trouvé très sombre donc je suis vite sortie pour me poser, toute la fin d’après-midi, près des rochers en empruntant le chemin derrière cette dernière donnant une belle vue sur le port et sur le château de Vernazza.
Non è bello ciò che è bello, ma è bello ciò che piace.
Ce n’est pas beau ce qui est beau, mais c’est beau ce qui plaît.
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