
Le grand jour est arrivé, celui tant attendu depuis des mois, il est là devant moi. Un billet dans une main, mon manteau dans l’autre et mon sac à mon dos avec tout mon équipement de photos, je suis prête pour cette aventure, mais cette fois-ci je ne suis pas seule, nous partons en amoureux. Pendant deux semaines, nous allons vivre dans une voiture et dormir dans une tente.
Samedi 31 septembre :
Nous sommes à l’aéroport de Bruxelles pour prendre l’avion vers l’aéroport international de Klevajvík (336€/le billet d’avion AR), l’avantage est qu’il est ouvert 24h/24h avec un accès pratique pour récupérer la voiture.
D’ailleurs, celle-ci est primordiale pour ce voyage !
Au départ, nous étions partis pour un break, mais au final on s’est retrouvé avec une voiture familiale de sept places – boite automatique et sièges chauffants (c’est très important aussi – après une journée de pluie, vous allez les aimer). Au niveau de la grandeur, la voiture était parfaite pour stocker la tente, les sacs de couchage, la nourriture et tout le tralala.
Par contre, je vous conseillerai de choisir une voiture avec de bons pneus qui peuvent rouler dans quelques gravas, vous n’allez pas rester indéfiniment sur la route 1. Cependant, si vous souhaitez faire ce fameux tour, un 4*4 ne sert pas à grand-chose, à contrario, si vous voulez visiter les hautes terres, vous êtes obligés de choisir ce type de voiture avec quatre roues motrices pour traverser les quais.
Nous avons été chez le loueur Geysir, la voiture nous a coûtée 1393€ avec l’assurance global qui prend tout en charge sauf les pneus.
Retournons à nos moutons – Une fois la voiture entre nos mains, on se dirige vers la ville de Grindavík, c’est là que le camping nous attend pour notre première nuit .
Mais avant toute chose, nous avons faim et les magasins sont fermés donc on décide de s’arrêter pour manger au Papa’s restaurant (Hafnargata 7a, 240 Grindavik) où nous avons dégusté deux bons hamburgers et bu deux cocas pour 4580Isk (+/- 34€).
Proche de ce restaurant, se trouve notre camping où avant notre voyage nous avons lu de bons avis et nous avons appris que d’autres voyageurs laissaient des affaires (gaz, ustensiles de cuisine, produit vaisselle, etc) et de la nourriture gratuite, donc c’était un endroit parfait pour commencer.
Le secrétariat et la cuisine ferment à 22 h 00, il y a quatre douches et plusieurs toilettes pour la somme de 3300Isk (24€) pour deux personnes – nuitée et douche comprise. D’ailleurs, ce que nous avons lu précédemment était vrai, les voyageurs laissent plein d’affaires à cet endroit.
La première nuit fut compliquée, car les deux campings cars, devant nous, ont décidé de faire la fête et de papoter jusqu’aux petites heures.
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Dimanche 1 septembre :
Mon compagnon a rendez-vous avec la faille de Silfra pour une plongée dans les eaux limpides du lac. On déjeune sur la route dans une station service N1 qui deviendra plus tard notre repère pour diner – on y trouve des soupes pour 1990isk/15€ ou divers plats comme des hamburgers pour +/- 2200isk/16€.
On est parti une heure plus tôt pour pouvoir aller chercher nos pulls islandais à Reykjavík dans une association de tricoteuses – The Handknitting Association of Iceland – fabriquant à l’ancienne des vêtements depuis 1977, leur but était d’accroitre leurs revenus en tricotant des pulls ou d’autres affaires en laine de mouton islandais. Ils sont jolis, chauds et de bonnes qualités cependant le prix est onéreux (24500isk/180€ pour mon pull), mais au vu du travail effectué, c’est justifié.
Ensuite, il est l’heure pour Laurent d’enfiler son équipement pour aller plonger avec dive.is dans la faille d’Almannagjà entre les deux plaques tectoniques (américaine et eurasienne), celles-ci s’écartent d’un à 18 cm par an. L’eau provient du glacier Langjökull, elle est filtrée par 40 km de roches puis elle mettra deux à quatre mois avant de descendre dans le lac naturel de 84km2. L’eau dans le lac Pingvallavatn est très pure – on peut même la boire – elle est cristalline, limpide et très froide.
La plongée a coûté plus ou moins 30631 Isk (223€ – avec le bonnet du club) et il faut être certifié étanche pour pouvoir la faire cependant, il est possible d’y nager en faisant du snorkeling, cela coute plus ou moins 180€.
Personnellement, je me suis baladée dans le parc national inscrit au patrimoine mondial depuis 2004, c’est aussi le lieu où les vikings fondèrent le premier parlement démocratique. À cet endroit se trouve la plaque tectonique américaine, l’église du 11e siècle, la chute Drekkingarhylur et la fameuse chute Oxararfoss qui est très mignonne avec une accessibilité au Parking.
Lorsque la plongée fut finie, nous décidons de faire nos courses afin d’économiser un maximum pendant ce voyage puis nous nous rendons dans une ferme se nommant « Hjalli Kjós » – Medalfellsvegur, 270, 276 à Kjosahreppur – l’endroit est agréable et situé au creux des montagnes. Nous payons 4000Isk (29€) la nuitée avec la douche comprise (elle sent le souffre), deux toilettes, une salle commune avec du matériel à récupérer comme du gaz ou de la nourriture laissée par les autres voyageurs.
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Lundi 2 septembre :
Le réveil est magnifique dans cette vallée avec la brume qui s’élève, les rayons du soleil qui font leur apparition sur les montagnes donnant à ces dernières des couleurs chaleureuses et agréables.
Nous déjeunons sur une table en bois qui se trouvait à côté de la tente, un café/du soleil et la journée peut commencer.
D’ailleurs, elle débuta en force avec une randonnée vers la plus haute cascade de l’Islande, elle se nomme Glymur. Celle-ci mesure 198m de haut, on commence notre aventure par le chemin noir, c’est un des plus compliqués, mais cela en vaut vraiment la peine. On est passé par une grotte pour rejoindre la rivière que l’on doit traverser en s’aidant d’un rondin de bois puis on monte en douceur grâce aux cordes.
Une fois arrivée, la vue est incroyable ! Selon moi, c’est une des plus belles cascades de ce pays.
La partie la plus drôle arrive…
Pour rejoindre le chemin « rouge », il faut traverser la rivière, mais heureusement, j’avais lu des commentaires dans « Google maps », les gens conseillaient de prendre des chaussures d’eau, je peux vous dire qu’ils avaient raisons, les chaussures d’eau nous ont aidées sauf pour la température – l’eau est glaciale.
Une fois la rivière passée, on emprunte le chemin rouge qui soit dit en passant n’a pas vraiment de charme donc pour le retour, il est parfait (on est fatigué, on a faim et du coup, en descendant en regarde moins le paysage). La randonnée dure cinq heures – 4h AR et 1h de pause.
Après l’effort, le réconfort avec une bonne soupe de la station N1 avant de nous prélasser dans le spa géothermal naturel de Krauma – Deildartunguhver, 320 Reykholt.
Krauma est la source thermale de Deildartunguhver qui est la plus grande d’Europe, des volutes de vapeur s’élèvent au-dessus de l’eau à 100 degrés qui remonte du sol. Cet endroit est parfait, un coucher de soleil dans un bain chaud de 40° avec une vue sur les montagnes et une bière en main (avant qu’elle ne tombe à jamais dans la rivière se situant en contrebas de la piscine – bonjour maladresse, adieu les bières).
On paie le prix à la journée en plus des bières et des peignoirs – qui n’ont pas vraiment servi vu que nous avons passé notre temps dans l’eau – ce qui fait 13300 isk (100€) pour deux.
Après quelques heures, on est sorti de ce magnifique bassin et on décide de changer (encore) de camping pour se rapprocher des cascades prévues au programme du lendemain.
Nous dormons au camping d’Husafell tenu par l’hôtel – nous payons à la réception 3400Isk (25€) pour deux personnes avec deux douches, des toilettes, un lave linge et séchoir. La réceptionniste de l’hôtel nous avertit de rester éveillé le plus tard possible cette nuit, car le ciel était dégagé.
{ Mon dieu, nous avons tellement bien fait de l’écouter ! }
On débute la soirée en allumant la machine à laver pour y déposer nos vêtements, une fois celle-ci terminée, on met les vêtements au séchoir, malheureusement (et heureusement) il n’est pas performant, les vêtements sont encore humides malgré le cycle terminé, donc on recommence et en attendant je décide de prendre des photos de nuit.
Je remarque des couleurs vertes sur celles-ci, je ne comprends pas vu qu’à l’oeil nu on ne voit rien – en plus, notre application « Aurora » dit qu’on a 30% de chance de voir des aurores boréales.
Du coup, on décide d’aller récupérer nos vêtements puis de se diriger vers le pays des rêves, quand soudain, elles apparaissent…
Je n’ai pas de mots pour expliquer ce que je ressens.
{ Je suis surtout en train de sauter dans tous les sens, je prends mon matériel photo pour foncer à pied dans un endroit sombre. }
Un moment magique – unique – hors du temps.
Qu’est-ce que les aurores boréales ? Pour la réponse, je me suis basée sur ce site : « https://guidetoiceland.is/fr/les-aurores-boreales/definition-aurores-boreales »
« Selon les scientifiques, ce phénomène est le résultat de la collision de particules chargées énergiquement avec des atomes en atmosphère de haute altitude. Ce vent solaire est ensuite dirigé dans l’atmosphère par le champ magnétique de la Terre. »
Après deux heures à les observer, Laurent me tire pour aller dormir, car il était fatigué et la température a bien chuté. Cette nuit nous avons eu -5 degrés, nous n’étions pas près (ça été la pire nuit en Islande) à dormir dans de telles conditions.
=> Près d’Husafell à Borgarfjördur, il est possible de visiter une grotte de lave que nous n’avons pas vu non plus (c’était un peu cher – 50€), mais ça peut être une activité intéressante : http://www.thecave.is
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Le mardi 3 septembre :
La journée commence avec un temps ensoleillé avec un reste de magie dans les yeux, nous ne pensions plus à cette horrible nuit, mais au spectacle que le ciel nous a offert la veille.
Lorsque le petit-déjeuner fut avalé, on redémarre la voiture et on se met en route pour les deux cascades qui étaient prévues au programme du lundi. La première est Hraunfossar « cascade du Champ de lave » – elle a une eau cristalline qui jaillit sous le champ de lave qui l’entoure – et la deuxième est Barnafoss où les remous très puissants passent sous un pont de pierre.
À midi, nous mangeons encore dans la station essence N1, avec deux menus hamburgers au prix de 4045isk/29€, avant de reprendre la route pour une nouvelle chute.
La cascade de Godafoss « Chute des Dieux » qui fait 12m de hauteur et 30m de largeur, on l’appelle la chute des Dieux, car en l’an 1000, le parlement Islandais décide d’adopter le christianisme et une fois de retour dans le pays, les effigies des dieux nordiques sont jetées dans cette cascade.
Non loin de là, une autre petite cascade se nommant « Geitafoss » s’y loge et offre une vue agréable sur l’eau turquoise qui s’y déverse.
Pour la nuit, on s’est arrêté devant le camping communal d’Husavik, cependant à la vue de celui-ci, on décide de continuer notre chemin vers un autre camping. Ce dernier a une bonne notation et a des avis très positifs (5 étoiles sur Google et sur l’application « Park 4 night »), il s’appelle « Camping 66.12 North » – Mánárbakki 641, Húsavík .
{c’est le meilleur camping que nous avons fait en Islande !}
Le propriétaire est adorable, la vue sur la mer est incroyable et notre tente est installée entre six ballots de paille permettant d’être à l’abri du vent.
Nous payons 3000isk (22€) pour la première nuit et 2000isk (15€) pour la deuxième nuit avec les douches, les toilettes et la salle commune (on a dormi une deuxième fois dans ce merveilleux camping, on vous explique plus loin pourquoi).
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Le mercredi 4 septembre :
Après une bonne nuit à l’abri du vent et un réveil avec la vue sur la mer, on reprend la route pour observer les baleines à Husavik (17910isk/130€) avec la compagnie « Salka Whale Watching ».
Malheureusement, la nature a décidé de nous montrer deux marsouins et des méduses, mais pas de baleine… Il fait pluvieux et la mer agitée ce qui n’est pas propice à leur observation. La compagnie nous offre un ticket valable deux ans pour revenir et re-tenter notre chance une prochaine fois. Le ticket permet d’avoir des promotions sur différents cafés, restaurants et un bain géothermal « geosea » avec une agréable vue sur la mer (nous ne l’avons pas fait).
Notre prochain but est d’aller au phare de Rauðinúpur, il se situe en dessous de l’hémisphère nord, mais la route que nous avons empruntée est bloquée et réservée à la ferme qui est propriétaire du chemin. Du coup, on fait demi-tour avec déception pour aller au camping « Ásbyrgi Camp Site » et là, double déception ! Il est cher, les douches sont en suppléments donc on reprend la route pour repartir dans le camping précédent « Camping 66.12 North ».
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Le jeudi 5 septembre :
On se met en route très tôt le matin pour les chutes de Dettifoss et Hafragilsfoss.
On emprunte le chemin de l’est 864 qui est beaucoup moins touristique que la route 862. La chute Hafragilsfoss est notre premier arrêt, elle donne un point de vue panoramique sur la gorge Jökulsá et sur la chute Dettifoss où on aperçoit ses gouttelettes au loin.
Dettifoss est une puissance cascade déverse 400m3 par seconde en été, on peut même apercevoir ses gouttelettes à plus d’un km, elle mesure 100m de largeur et 45m de hauteur. Il y a également Selfoss qui est à 1,5km de là, mais nous avons préféré avancer pour aller au lac de Mytvan.
Mytvan est connue pour ses feux qui se sont produits dans les années 1724 et les années 1970, maintenant la région est protégée par l’aire de conservation et classée monument naturel d’importance nationale. Cependant, il est renommé « le lac des moucherons », car en été, le lac est envahi d’insectes, un filet de protection sur la tête est nécessaire.
Hverarönd/Hverir « Sources chaudes des canards », il s’agit d’un site géothermique populaire pour ses bassins de boue bouillonnants, ses fumerolles émettant du gaz sulfurique et des dépôts minéraux. Le site est magnifiquement coloré, mais il sent très très mauvais, une écharpe pour masquer la bouche est importante !
=> Voici les notes que nous avons trouvées sur le site : « Namafjall est une zone de haute température comportant des évents de vapeur et des marmites de boue. À 1000m de profondeur la chaleur dépasse 2000degrés, la vapeur est accompagnée de divers gaz, tels que l’hydrogène sulfuré qui donne aux sources chaudes leur odeur caractéristique. Les sources chaudes entraînent des dépôts de soufre importants, des mines de soufre étaient exploitées autrefois en Islande pour la production de poudre à canon ».
« Les eaux superficielles froides s’infiltrent jusqu’aux inclusions de magma et se transforment en vapeur sous l’effet de la chaleur. La vapeur remonte, accompagnée de gaz contenant de l’hydrogène sulfuré qui donne aux sources leur odeur. Dans les zones de sources chaudes, le mélange de l’hydro sulfuré avec l’air ambiant donne naissance aux dépôts de souffre. Près des évents de vapeur se forment un mélange de silice et de gypse, dans les marmites de boue, l’hydro sulfuré remonte à travers l’eau de surface donnant de l’acide sulfurique qui rend l’eau acide, celle-ci dissout la rouche et la terre pour former de la boue. »
Sur le chemin vers le lac de Mytvan, on fait un arrêt au Blue Lake, sa couleur n’est pas naturelle, elle est due aux dépôts de souffre/sulfate rejetés par l’usine malgré ce bleu artificiel, ce lac est magnifique.
Ensuite, la grotte de « Grjótagjá » où une scène de Game Of Thrones a été tournée mise à part ça, c’est une faille béante avec une grotte remplie d’eau à 45degrés. Jadis, c’était un lieu public de baignade durant plusieurs décennies jusqu’aux éruptions du Krafla entre 1975 et 1984. Les coulées de lave souterraines à cet endroit ont fait monter la température de l’eau jusqu’à 60 degrés alors qu’actuellement, elle est à 45 degrés.
Avant de trouver un camping, nous grimpons en haut du volcan Hverfjall qui est apparu il y a 2500 ans à cause d’une des éruptions du Krafla. Le cône mesure 453m de hauteur, 1040m de diamètre et le chemin pour atteindre son sommet est très raide cependant malgré cet épisode sportif, le volcan offre une vue panoramique sur la région.
Pour la soirée, on devait se rendre dans le fjord de l’est à Seydisfjordur, même si le village avait l’air joli, le camping avait des commentaires négatifs donc on a encore changé notre programme pour dormir dans un camping Skipalækur à Fellabaer qui se situe à côté de leur hôtel. Nous payons 3500Isk/26€ pour une nuit à deux, les toilettes et les douches sont très propres et chauffées. Le bémol est le chalet commun pour manger où il n’y a pas de chauffage, ni d’ustensiles de cuisine, c’est juste un endroit à l’abri du vent ou de la pluie (ou des deux).
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Le vendredi 6 septembre :
Une fois le déjeuner engloutit et la tente emballée dans son sac, on se dirige vers Hengifoss et Litlanesfoss dans l’est de l’Islande. La randonnée de 3h AR commence par une montée d’escaliers puis c’est un chemin qui monte, monte et monte encore et toujours ! La chute de Litlanesfoss est entourée de colonnes de basalte et la cascade Hengifoss est la deuxième plus haute cascade de ce pays, elle mesure 118m de hauteur dans une gorge striée de brun et de rouge jonchée de roches.
Voici les explications que nous avons pu trouver sur notre chemin :
- Colonnes de basalte : Après que le magma de lave s’est figé, la roche continue de refroidir et se contracte en colonnes souvent hexagonales. Celles-ci forment toujours un angle droit par rapport à la surface de refroidissement. Elles sont de verticales dans les couches de lave, mais horizontales dans les dykes. À la chute de Litlanesfoss, le flot de lave semble avoir rempli le lit du ruisseau et formé de beaux tuyaux d’orgue au cours d’un lent refroidissement. Les colonnes les plus longues sont un peu incurvées au sommet, ce qui indique que la lave bougeait encore lorsque leur formation a commencé ;
- Les strates rouges : entre les couches de basalte, on voit des strates argileuses rougeâtres mêlées de sable qui sont constitués de cendres volcaniques et des scories superficielles des couches de lave. Avec le temps, elles ont formé de la terre. Sous le climat chaud et humide de tertiaire, de l’argile s’est formée dans la terre ainsi que des combinées sans fer. Lorsque la prochaine coulée s’est répandue sur le sol acide, le fer s’est combiné avec de l’oxygène donnant aux strates intermédiaires leur couleur rouge en même temps que la lave incandescente brulait et rougissait la partie supérieure du soubassement.
Cette randonnée, en plus d’être épuisante, est magnifique et le chemin pour rejoindre le sud est incroyable par contre la voiture n’est plus très propre, car il pleut et le chemin n’est pas asphaltée… Un arrêt sur une station essence pour nettoyer gratuitement la voiture est obligatoire.
Le Jokulsárlòn est une lagune où se trouve de multiples icebergs d’un beau bleu turquoise, ils proviennent du Breidamerkurjökull qui est une ramification du Vatnajökull. Ces icebergs flottent dans la lagune, de 260 m de profondeur, jusqu’à cinq ans.
On observe ces majestueux morceaux de glaces avec en fond sonore la foule admirant la même chose que nous, de temps en temps une petite tête curieuse d’otarie fait son apparition pour le plus grand bonheur de tous. Diverses activités sont présentes pour combler cette foule bruyante comme une sortie en bateau ou en kayak, selon moi, le kayak est une manière plus écologique et agréable de visiter cette lagune.
Nous longions la plus petite rivière d’Islande « le Jökulsá » pour atterrir sur la Diamond Beach, cette plage au sable noir qui accueille les bras ouverts les glaçons que la lagune rejette. Il y a un côté plus populaire que l’autre, c’est justifié vu que le côté droit de la rivière a plus de courant et dépose plus facilement les glaçons à contrario du côté gauche, où il y en a moins cependant, il est plaisant de s’y promener vu le peu de monde présent.
Pour la fin de journée, on fait un deuxième arrêt près du glacier Vatnajökull et plus précisément au lac de Fjallsárlón, il s’agit de mon endroit préféré dans le sud du pays ! Lors du sunset, on se retrouve devant ce lac où on peut apercevoir le front glaciaire. L’avantage d’y venir fin de journée, c’est l’absence de bateau et de touristes donc l’eau était stoïque reflétant parfaitement le glacier et les couleurs données par le coucher de soleil, cela permet également d’avoir un peu de calme laissant la place aux craquements et aux retournements des icebergs qui logent dans ce joli lac bleu.
Je serai restée des heures à observer ce magnifique spectacle de la nature, mais la nuit tombe et il faut trouver notre camping. Heureusement, il n’est pas loin et se nomme « Svinafell campground », il peut accueillir beaucoup de personnes. Pour les tentes, on ne peut pas mettre la voiture à côté de la tente, mais on peut se mettre aux extrémités et mettre la voiture juste devant la tente, c’est ce que nous avons fait.
Une fois la voiture placée c’est-à-dire au bout du camping près des moutons et de la fine cascade, nous allons au secrétariat pour payer la somme de 3400Isk (25€) pour la nuit. La salle commune est très grande, il y a un barbecue, des tables à l’extérieur, six douches (problème de température si tout le monde prend sa douche en même temps) et quatre toilettes.
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Le samedi 7 septembre :
Nous préférons nous lever tôt afin de prendre une douche avant de partir faire la randonnée sur le glacier Vatnajökull.
Vu le réchauffement climatique, c’était important pour nous de connaitre l’histoire du glacier et d’aller voir ça de plus près ! Avant de partir, nous avons réservé notre expédition de 3heures sur ce site https :
//troll.is/tour/skaftafell-glacier-hike-3-hour-expedition/ pour le prix de 21330Isk (158€).
On a rendez-vous à 8 h 30 au « Skaftafell Terminal – Tour Center », les deux organisateurs sont présents ainsi que le mini-car, ils nous fournissent les harnais, les pioches, les crampons et les casques puis on se met en route pour le géant des glaces faisant la taille de la Corse.
Le mini-car nous amène jusqu’au parking, les organisateurs nous invitent à marcher pendant 10 minutes { je suis déjà fatiguée – je sens que je vais avoir du mal lorsque l’on va monter sur la bretelle du glacier }, puis on doit monter une petite vallée de sables volcaniques et au sommet, ils nous apprennent à accrocher nos crampons.
Le casque est sur ma tête, le harnais est accroché à ma taille, les crampons sont attachés à mes pieds et le casque bien serré sur ma tête, je peux enfin faire mon premier pas sur l’eau gelée mélangée aux cendres.
Les organisateurs sont chaleureux, intéressants et marrants, ils nous mettent aux défis en nous demandant de faire une pompe pour boire l’eau du glacier malheureusement j’étais déjà épuisé alors faire une pompe me semblait impossible {en réalité, je n’ai jamais réussi à en faire une de ma vie} puis on continue notre chemin pour atteindre un mur de glace en haut de la bute, je suis la dernière du groupe – l’organisatrice et mon compagnon décident de m’attendre grâce à cela nous avons un moment privilégié avec elle.
Elle nous explique qu’elle travaille sept jours d’affiliées puis elle a congé pendant sept jours, je lui demande si notre activité dégrade le glacier et elle m’assure que non, on est sur une minime bretelle de cet énorme glacier, cette partie est déjà « fondue » donc perdue, on ne l’abîme pas. On apprend également que la couleur initiale du glacier est bleu, c’est le soleil qui l’éclaircit au point de le rendre blanc et enfin, pour faire un mètre de glace, il faut 20m de neige.
Ce chemin était incroyable, en plus nous étions les premiers – début à 9h du matin – et on a eu de la chance, car en descendant d’autres groupes arrivaient ainsi que la pluie.
On est rentré tremper et frigorifier, la pluie n’a pas arrêté de tomber pendant cette journée, c’était le début d’une journée de m**** (mise à part la matinée sur le glacier).
On voulait visiter les chutes Svartifoss, Foss a Sidu et Fagrifoss, cependant la pluie n’a pas arrêté, les nuages sont descendus au plus bas donc on décide de continuer notre chemin et de nous rendre dans un restaurant. Nous commandons deux pizzas, un thé chaud et un coca pour 5200Isk (38€), le restaurant est cosy et il se nomme « Systrakaffi restaurant » – Klausturvegur, Kirkjubæjarklaustur.
Après un bon bout de temps à se réchauffer et à manger dans le restaurant, on décide d’aller dans un camping « Þakgil » atypique (la salle commune était une grotte chauffée au feu de bois)… et là, c’est la catastrophe.
La route n’est pas asphaltée, le vent soufflait et la pluie s’abattait sur nous, quand soudain, un voyant sur notre voiture apparait « vérifier votre pression des pneus » quelques minutes plus tard « crevaison ». On est au milieu des montagnes dans les nuages sans un mouton à l’entour.
On appelle l’assistance, le collaborateur au téléphone nous dit de se débrouiller et de chercher après une roue de secours (bien sûr, pas de roue), sinon on peut utiliser le kit d’urgence qui permet de regonfler le pneu et de descendre dans la ville. Heureusement cela fonctionne et on prie pour que le pneu tienne jusqu’au lendemain où nous avons rendez-vous avec le garagiste {Ah, j’ai oublié de vous dire que nous avons reçu un courriel d’une activité prévue dimanche, ils l’ont annulé – on peut soit être remboursée soit le reporter}.
On arrive dans le camping de la ville de Vìk (la pluie continue à tomber), on va à la réception pour payer la somme de 4100isk (30€), les douches sont en suppléments et il ne faut pas être pudique, car elles sont communes.
Vu cette journée maussade, on monte la tente et on va directement dormir pour tenter d’oublier cette fin de journée.
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Le dimanche 8 septembre :
on a rendez-vous (pris par l’assistance) à 10h avec le garagiste pour notre pneu crevé. On mange un muffin, on boit un café au Lava Coffee (550 isk), qui se situe centre commercial de Vik, pour faire passer le temps et nous remettre de nos émotions de la veille puis on se met en route pour le garage. À notre arrivée, nous sommes directement surpris en voyant un rallye d’anciennes voitures à contrario de notre garagiste qui n’était toujours pas là. Heureusement, un monsieur passait dans le coin et nous a donné son numéro de téléphone, le propriétaire n’était pas informé de notre venue, mais il nous a gentiment donné un autre rendez-vous l’après-midi.Nous voilà bloqué à pied dans la ville pour la journée.
Derrière le centre commercial, un panneau indiquait la plage de sable noire avec la vue sur Reynisdrangur, – il s’agit d’orgues basaltiques surgissant de la mer déchainée, la légende raconte qu’il s’agit des mats d’un bateau que des trolls avaient pris d’assaut avant d’être frappé par la lumière – et les vagues violentes se fracassant contre les rochers.
Après cette belle balade, on décide de prendre un repas au restaurant du centre commercial enfin si on peut appeler cela « un repas » vu que mon plat est tellement piquant, je n’ai pas su le manger.
Il est 14h, nous allons retrouver notre cher monsieur afin d’avoir son verdict sur notre séjour et nos finances.
Heureusement, il nous annonce une bonne nouvelle – nous pouvons continuer avec notre pneu pendant toute la durée du voyage, mais on ne doit pas prendre de risque !
En parlant de risque, on fonce chez Icelandic Lava Show qui nous avait annulé l’activité d’aujourd’hui pour le reporter à demain, mais nous n’avons pas reçu de réponse à notre courriel donc on décide d’aller voir. Le réceptionniste est très professionnel, il nous réinscrit pour l’activité et nous offre deux cafés ce qui permet de réorganiser l’itinéraire pour les prochains jours.On retire les iles Vestmann de notre programme (c’est un risque – on peut tomber en panne sur l’île) ainsi que la cascade de Gjain – on s’est rendu compte que la route était pour les 4*4 – on va faire le cercle d’or comme les touristiques afin de favoriser les routes asphaltées.
Notre nouveau programme en main, nous démarrons la voiture pour nous rendre sur la plage de Reynisfjara. Elle est réputée pour ses vagues puissantes et violentes ainsi que son mur de colonnes basaltiques et sa caverne de basaltes creusée par ses vagues. On trouve une place quand soudain, la pluie s’abat sur la plage, mais je remarque au loin la fin des nuages et le retour du soleil. Après cinq minutes ce fut le cas, le soleil a apparu et la majorité des touristes disparue, on a profité de la plage avec une petite partie de personnes.
=> Cependant, je trouve ça dommage que certaines personnes ne respectent pas les consignes de sécurité en s’approchant trop près des vagues et risquant ainsi leur vie. En effet, les vagues qui arrivent à la plage de Reynisfjara sont formées en deux temps – la première est une vague « basique » et la deuxième se créée par-dessus la première, elle se nomme « vague serpent ». Malheureusement, elles ont déjà tuée quelques touristes qui se sont approchés trop près de la mer…
Parlons de choses moins déprimantes, un point de vue nous attendait près de l’église de Vik où on peut découvrir un panorama sur la ville – l’église, la plage et les rochers.
La pluie recommençait à refaire son apparition, du coup on retourne au camping de Vik en achetant cette fois-ci des jetons pour laver et sécher nos vêtements (5100isk – 36€ avec la douche) puis on fonce dans le local avant d’être envahi par les autres campeurs (on a bien fait, car après le repas des gens faisaient la file pour utiliser la machine).
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Le lundi 9 septembre :
On se lève plus tard, car nous avons rendez-vous avec Icelandic Lava Show (8820 isk – 64€) pour observer de la lave !
Cette dernière provient de l’éruption du Katla datant de 1918 qui est ensuite fondue grâce à la machine du propriétaire de l’activité, celui-ci nous explique les conditions de sécurité si jamais une nouvelle éruption avait lieu, car normalement le Katla explose deux fois par siècle et depuis 1918, le volcan est au repos ce qui inquiète les islandais.
À Vik, si l’explosion venait à surgir : les habitants ont 50 minutes pour partir, les limites de vitesse n’existent plus et les fermiers doivent couper les clôtures électriques et ouvrir les enclos permettant aux animaux de fuirent vers les hauteurs. Les habitants ont deux options : soit quitter la ville, soit se diriger vers l’église (elle n’a pas été touchée lors de l’éruption précédente). Dans chaque famille, un sac doit être préparé avec les passeports ainsi qu’une affiche plastifiée où elle doit notifier, avec d’autres détails, l’heure à laquelle la famille à quitter les lieux lorsque l’alerte a été donnée.
Selon moi, le show d’une heure est enrichissante et intéressante surtout quand on sait que l’Islande compte plus de 130 volcans dont une bonne trentaine en activité.
On reprend la voiture pour se diriger vers la chute de Skógafoss, cette fois-ci pas besoin d’enclencher le chauffage vu que nous avons eu très chaud avec la présence de la lave. Skógafoss, mesurant 25m de large et 60 de haut, est une des trois grosses chutes prisées dans le cercle d’or.
On ne va pas se mentir, c’est clairement un lieu touristique avec un énorme parking, beaucoup de gens et un camping pas très propre au pied de la chute, mais vu l’endroit, vous n’y êtes pas tranquille – vous êtes à risque que votre tente se retrouve sur les photos de vacances des Chinois.
Au pied du rideau d’eau, j’aperçois un arc-en-ciel et parfois, deux si le soleil est de là. La légende raconte qu’un colon au nom de Prasi a caché derrière la chute un coffre rempli d’or, cependant bonne chance pour aller vérifier.
À droite de cette puissante cascade, on trouve un escalier qui mène vers un beau panorama et vers une belle balade, ce hameau est le point de départ pour une longue randonnée jusqu’à Pórsmörk accompagné de ces nombreuses chutes.
Une heure plus tard (le temps file – on a encore quelques cascades à voir), on veut admirer la deuxième cascade du cercle d’or se nommant Seljalandsfoss. Le parking coûte 700 Isk (5€) peu importe si vous restez une heure ou 24 heures.
Seljalandsfoss a deux particularités, la première est que l’on peut passer derrière la chute autrement dit on voit l’envers du décor et la deuxième est qu’elle cache une autre cascade secrète cachée dans un canyon.
Dans le cercle d’or, c’est ma cascade préférée malgré sa popularité, je trouve cela impressionnant de pouvoir passer derrière la cascade ou de trouver une chute « secrète » accessible via les rochers d’une petite rivière.
Cette dernière se trouve à 700m de la cascade principale, il faut absolument porter des vêtements de randonnée – pantalon de pluie, des chaussures adaptées évitant de glisser dans l’eau et si vous avez un appareil photo, une protection contre l’eau est également primordiale.
Ægissíðufoss est la troisième cascade de l’après-midi, elle se situe à 3,7km de la route N1 – la chute a un charme fou tant par sa solitude que par sa couleur de l’eau.
Urriðafoss est la quatrième et dernière cascade de ce lundi est encore plus près que la précédente de la route N1, elle est à 900 m plus précisément. La chute a aussi son petit charme cependant celle-ci à un chemin qui nous mène en contre-bas donnant un chouette panorama tant sur la chute que sur le fleuve qui se déverse plus loin dans la mer.
Pour la nuit, on dort dans le camping de la troisième plus grand ville du pays : Selfoss.
Le camping est grand – 3500isk (25€) la nuitée avec douche, on y trouve une partie pour les campings-cars/van, une autre pour les guesthouses/chalets et une autre pour les tentes. Évidemment, on se met en route dans la dernière partie où trois lapins nous attendent ainsi qu’un étang – l’endroit est paisible et le réceptionniste adorable (surtout son chien) par contre ce qui est regrettable est la salubrité de la salle de bain…
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Le mardi 10 septembre :
On se réveille en compagnie de nos potes « les lapins », on va manger dans la salle commune et on fait tout notre tralala habituel de camping qui dure deux heures – ranger les affaires, les sacs de couchage, la tente, etc… On ferme la voiture pour foncer en haut du volcan Kerio, avant de foncer, on a quand même dû payer 400isk pour avoir accès à ce lieu.
Le volcan Kerio s’est formé il y a 6500 ans, il mesure 270m de long, 170m de large et 55m de profondeur, le lac se trouve au coeur de ce qui pourrait être l’ancienne chambre magmatique qui peut mesurer entre 7 à 14 m de profondeur.
En matinée, on veut absolument nous rendre au pied de la chute Bruarfoss malheureusement, la pluie s’est abattu nous empêchant de continuer notre chemin. Donc, on décide de continuer notre route pour arriver à un site populaire « Geysir », on avance sur la route Haukadalsvegur pour se garer quelques mètres plus loin ce qui permet d’avoir une vue sur le geyser Strokkur tout en restant dans la voiture.
Ce site a été découvert il y a 800 ans dans la vallée d’Haukadalur à ce moment-là, le grand Geyser pouvait atteindre 80m de haut, mais son activité a diminué dans les années 1916, actuellement il est très rare d’observer une éruption de celui-ci. Heureusement pour nous, le Strokkur est très fiable, il y a une activité toutes les 5 à 15 minutes avec une hauteur variant entre 15m à 30m, la température de l’eau quant à elle est à 100degrés. Pour observer, ce beau phénomène, il est préférable de se placer dans le sens du vent évitant ainsi de se prendre une douche.
On est resté au moins 30 minutes, car la première fois que j’ai aperçu le geyser – je n’étais pas préparée (j’étais encore en train de parler) et je ne m’y attendais absolument pas du coup, j’ai sursauté sans prendre de photo.
Ensuite, on termine notre début d’après-midi par la dernière cascade populaire « Gullfoss ».
Ces chutes d’eau sont les plus célèbres du cercle d’or, elles sont séparées en deux parties – la première mesure 12 m et la seconde mesure 20 m – elle existe grâce à la fille d’un fermier qui a empêché sa destruction dans les années 1920, des investisseurs étrangers projetèrent de construire un barrage hydroélectrique cependant le propriétaire refusait de vendre son terrain malheureusement les investisseurs ont contourné sa décision en allant passer des accords avec les autorités, alors la fille du fermier a décidé de marcher pieds nus dans la rivière en interpellant les riverains et les autorités ce qui a permis de détourner l’attention des investisseurs oubliant de payer le bail, c’est ainsi que les chutes ont pu être préservée.
Il y a également énormément de personnes qui viennent visiter ce lieu, il est vrai que c’est magnifique à voir ! Personnellement, j’ai préféré les chutes de l’Ouest, du Nord et de l’Est.
Nous n’avons pas encore mangé et en regardant sur « Google Maps », j’ai vu qu’un restaurant avait une très bonne note (4,7/5) puis il n’était pas si loin d’où on était donc on fonce au Restaurant Farmers Bistro (Garðastígur, Flúðir), il s’agit d’un restaurant de ferme où il produise des champignons et des poivrons – c’est le seul du pays. Un menu spécial champignons/poivrons est disponible au prix de 2390 isk (17€) avec le café et le thé à volonté, c’est ce pourquoi on a opté et c’était vraiment délicieux (il faut aimer les champignons) !
Depuis le matin, le temps n’est pas en notre faveur et on en a marre d’être sous la pluie donc on s’est dit autant être mouillé, autant être mouillé dans un bain chaud. On est au Secret Lagon Hot (6000isk – 43€ pour deux personnes) qui n’est pas si secret que cela et l’eau n’est pas d’un bleu turquoise, mais après ces deux semaines, ça fait un bien fou d’être dans un bassin naturellement chauffé entouré de roches. Le sentier qui l’entoure permet d’observer la succession de cheminées volcaniques et de petits geysers.
Après un moment de détente, la fatigue commence à faire son apparition donc on tourne dans le coin pour trouver un endroit où dormir et on finit au laugarvatn camping « Tjaldstæðið Laugarvatni » à 3600isk (26€) avec la douche (propre). L’endroit est calme, peu fréquenté surtout en été et le propriétaire est très sympa, car il y a quelques mouchettes heureusement à cette période, on n’était pas dérangé.
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Le mercredi 11 septembre :
on se réveille en sachant que ce soir c’est notre dernière nuit dans un camping et le bonheur est présent surtout avec mon café dans les mains ainsi que la chouette vue sur le lac Laugarvatn.
On se motive à faire la randonnée vers Bruarfoss, on commence à marcher quand le sol se transforme en boue, plus on marche, plus elle nous monte aux pieds… À mi-chemin, on fait demi-tour, nos chaussures sont passées de noir à brune.
Malheureusement, on n’avait pas de plan B donc je cherche dans les parages et je trouve la cascade Faxi sur la route 35 (Biskupstungnabraut), elle est jolie par contre son point négatif est que ce site est payant… paradoxalement aux autres cascades très populaires où la c’est gratuit… Il faut normalement payer 700isk (5€) pour observer cette chute, heureusement on est arrivé pendant la pause de midi donc on a été sur le site gratuitement.
Ensuite, on s’est dirigé vers la péninsule du Sud et plus exactement sur la route 42. Le premier arrêt est le lac de Graenavatn qui est un ancien cratère, il a une jolie couleur turquoise due à une combinaison de minéraux et d’algues proliférant à la chaleur.
Le deuxième arrêt est Seltún, il s’agit d’une zone géothermique d’Austurengjar relié par des passerelles en bois longeant les sources chaudes, les boues fumantes et les soufrières. L’endroit est magnifique – couleurs arc-en-ciel -, mais ça sent mauvais !
Le troisième et dernier arrêt sur la route 42 est le lac de Kleifarvatn, est établi dans une fissure volcanique, entouré de falaises de lave et de grèves de sables noirs, la vue est splendide depuis les hauteurs. Il y a également une légende pour ce lac, il semblerait qu’un monstre de la taille d’une baleine hante les lieux.
Le pont Miðlína est symbolique, il relie la plaque tectonique américaine et eurasienne – ce n’est pas un lieu exceptionnel, mais c’est un passage intéressant.
Avant que le soleil décide d’aller se coucher, il nous offre un magnifique spectacle de couleurs sur le phare de Reykjanes et sur un des plus impressionnants fumerolles du pays au site Geo Thermal Hot Spring, il se nomme Gunnuhver. Sur le site, la température peut atteindre 300 degrés et par endroit le sol peut atteindre une centaine de degrés. D’ailleurs, au pied de l’énorme vapeur d’eau chaude on peut apercevoir un ancien ponton.
Pour la nuit, on finit comme on avait commencé par le camping de Grindavik, mais avant de poser notre tente, on va jusqu’à son phare puisqu’il abrite une épave de bateau.
Il y a eu deux accidents sur ce site, le premier est plus tragique que le second. En effet, suite à une tempête, le bateau est venu s’échouer sur le rivage et un marin a survécu à cet accident. Le second bateau que l’on peut observer sur la photo, son histoire se termine bien, car le capitaine a perdu son cap et son bateau a dérivé jusqu’aux rochers, l’équipage est sain et sauve, mais c’était compliqué de bouger l’épave donc elle est restée à sa place.
Concernant, notre dernière nuit au camping de Grindavik. On dépose nos vivres pour les futurs voyageurs, on est resté le plus longtemps possible au chaud avant de dormir pour la dernière fois en tente.
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Le jeudi 12 septembre :
On se réveille avec le sourire !
Déjà parce qu’on a de la chance d’être en Islande et d’avoir vu des lieux incroyables, mais surtout parce que ce soir, on dort dans un lit au chaud… On a de la chance de vivre dans un tel confort au quotidien.
On plie la tente pour la dernière fois, on prend notre petit-déjeuner et on fonce à Reykjavik, mon compagnon a rendez-vous avec sa collègue – elle a passé une semaine dans les terres.
Sous l’hôtel de ville, il y a un parking payant (que nous n’avons pas payé suite à un problème technique), celui-ci est pratique et dans le centre, mais si on veut un emplacement gratuit, il suffit de se rendre au port.
Ce qui est pratique là où nous sommes garés est que nous nous trouvons près de l’Alping, un lieu très historique pour ce pays. Il s’agit du premier parlement islandais datant de 930 à ce temps-là, il se situait à Pingvellir – l’endroit où on était allé le premier dimanche – avant d’être ramené à la capitale en 1881.
Juste à côté du parlement se trouve une jolie église luthérienne de Reykjavik, on passe devant pour rejoindre le port, car mon compagnon a besoin d’un cachet sur son carnet de plongée à la suite de son activité du 1er septembre dans les eaux du lac Pingvellir donc on va à dive.is se situant au fond du port.
Au loin, j’aperçois le Harpa qui est à la fois une salle de concert et un centre culturel. Son architecture est juste impressionnante surtout avec ses vitraux en forme d’orgues basaltiques, un beau clin d’oeil à la nature. C’est mon bâtiment préféré de cette capitale, car il représente pour moi la beauté de la nature, l’empreinte de l’homme rendant les choses jolies et en même temps, elle me laisse perplexe… On veut protéger la nature, mais une majorité des gens la détruise – le peuple islandais a peu de ressource financière et vivre dans ce pays doit être très compliqué, mais au lieu d’aider ce qui est important, on construit un magnifique bâtiment qui a coûté des millions dans un endroit en détresse.
On sort de ce bâtiment qui ne nous laisse pas indifférent pour rejoindre la rue principale, il est midi et on a faim. Cette ville a énormément de restaurants, il faut trouver un bon qui n’est pas hors de prix.
L’envie d’un restaurant italien nous appelle, on s’arrête au Primo restaurant où on mange le plat du jour pour 1990 isk (15€) avec de l’eau puis la collègue de Laurent nous rejoint, nous commandons deux bières (cette fois-ci je ne les ai pas renversé) ce qui revient à un total de 6380isk (50€) pour ce repas de midi.
Ensuite, on remonte la rue Laugavegur pour suivre la Frakkastígur nous menant au « Voyageur du soleil » de Jón Gunnar Árnason, la sculpture se trouve au bord de la mer donnant une vue sur les montagnes.
Puis, on marche jusqu’à la voiture pour nous rendre à l’hôtel Nordurey – 17950isk (130€) avec le petit-déjeuner pour deux nuitées – afin de retrouver notre chambre et surtout un bon lit – je vous avoue qu’on y est resté toute la soirée.
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Le vendredi 13 septembre :
Dernière journée dans ce magnifique pays, ce matin on se gare au parking près du port et on monte pour aller à la cathédrale du christ le roi avant de redescendre près du lac à côté de l’hôtel de ville (oui, on fait le trajet inverse d’hier).
En faisant le tour du lac, je vérifie sur mon téléphone où sont les rues où il y a des peintures sur les murs, car j’avais remarqué deux-trois dessins hier et je me dis que faire les rues à la recherche du Street Art peut être sympa. Du coup, on monte une rue pour rejoindre l’église Hallgrímskirkja (surtout son panorama en haut de sa tour) sur le chemin, je tombe déjà sur quelques dessins.
Pour monter en haut de l’église Hallgrímskirkja, il faut payer 1000isk (7,5€) chacun et faire la file en attendant l’ascenseur, le prix est élevé, mais la vue est très sympa et attention, il y a beaucoup de vent !
Une fois descendue, on se met à la recherche du street-art. Je me suis aidée de ce site pour les trouver : https://visitreykjavik.is/street-art-reykjavik-including-map
Hier, on a décidé de visiter deux musées – le musée de la photographie et le musée maritime. Malheureusement, le premier était fermé pour la journée, car il changeait d’expositions donc on s’est dirigé vers le musée maritime.
Alors, il faut payer 3400 isk pour deux personnes et la visite peut durer une heure. Le musée en soit est sympa, après avoir commencé à stresser, j’avais peur de voir des images sur la tuerie des baleines et des phoques… il n’y avait que des photos de poissons et une de phoques qui était horrible… En soi le musée est intéressant, mais il nous fait réfléchir en même temps sur la façon de tuer les poissons n’est pas super sympa. On pensait également que l’on pouvait visiter le navire de la marine, mais il fallait réserver avec un guide extérieur ce qui n’était pas expliqué dans nos livres touristiques.
Ayant visité une bonne partie de la ville, j’étais curieuse de voir leur jardin botanique qui se trouve en dehors de la ville. On va être bref à sujet, c’est un lieu mignon, petit et tranquille sans trop de touristes, mais sachant qu’il y a des lieux de dingues à quelques minutes de là. Le jardin botanique n’a pas été mon coup de coeur, mais pour les habitants, il reste important.
Et enfin, on reprend la voiture pour visiter un dernier lieu et surtout trouver un endroit pour manger. On se rend à la plage de Nauthalsvik, elle se situe à la fin de la piste de l’aéroport de Reykjavik, c’est un petit coin sympa pour se détendre en été avec sa famille. Juste à coté, un restaurant en forme de caserne militaire est ouvert, on hésite à rentrer et là, on trouve un restaurant cosy avec le patron que je trouve très gentil, c’est d’ailleurs à cet endroit que j’ai gouté les frites à la patate douce (fallait le faire). Il nous a expliqué qu’avant le restaurant c’est un hôtel où les militaires venaient se reposer puis le lieu est tombé en ruine et le monsieur a racheté l’endroit en pensant aux personnes du pays qui prennent l’avion à l’aéroport, mais si le vol est annulé – avant il n’y avait aucun endroit où se réfugier – du coup, il a ouvert ce restaurant afin de pouvoir avoir un point de chute si le vol est annulé ou retardé.
On commande deux hamburgers au prix de 5490 isk (40€) – le restaurant s’appelle Bragginn Bistro. Par contre, en vérifiant sur google l’adresse – j’ai remarqué qu’il était définitivement fermé ce que je trouve vraiment dommage, car le concept était chouette.
On retourne à l’hôtel où je tombe de fatigue à 17h dans le lit, on range nos valises, car on doit rendre la voiture à Geysir le lendemain à 8h… On est déjà nostalgique avant même de remettre un pied chez nous.
L’islande est un pays incroyable où la nature nous vend du rêve et si un jour, vous devez vous aussi avoir la chance de vous rendre dans ce pays ! S’il vous plait, respecter les règles, ne marchez pas sur la mousse ou hors des sentiers, ne passez pas au-delà des barrières, respecter l’environnement, ne jetez pas vos déchets n’importe où… Soyez responsable, c’est dans ce pays où on se rend compte les conséquences du réchauffement climatique.
Il est temps de protéger ce trésor.
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